• Poème quotidien

    De la Cantilène de sainte Eulalie aux créations poétiques contemporaines les plus récentes, des milliers de poèmes dorment entre les couvertures de recueils qu’on n’ouvre, plus que jamais, jamais… ou presque. Voici pour vous, chaque jour, une part de l’héritage que nous ont laissé les Villon le vagabond, Marot le marrant, Ronsard l’ardent, Chénier le sacrifié, Lamartine le lyrique, Baudelaire le cynique, Verlaine la douceur, Rimbaud l’inventeur, Apollinaire l’aventureux, le merveilleux Aragon, et autres soleils des mots. Lisez ces poèmes lentement, dites-les à voix basse ou criez-les sur les toits de votre vie personnelle, apprenez-les, deux vers par jour, devenez ivre de beauté dès l’aube ; et si d’aventure, le réveil sournois et brutal vous surprend dans la traversée de la nuit, prenez place dans la barque des mots, laissez-vous aller, bercer vers la rive enchantée de la pensée.

    Apparition

    by  • 15 avril 2013 • Poème quotidien • 0 Comments

    Apparition   La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs, Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles. — C’était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S’enivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d’un Rêve...

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    Il n’est pas un instant

    by  • 14 avril 2013 • Poème quotidien • 0 Comments

      Il n’est pas un instant où près de toi couchée Dans la tombe ouverte d’un lit, Je n’évoque le jour où ton âme arrachée Livrera ton corps à l’oubli.   Quand ma main sur ton cœur pieusement écoute S’apaiser le feu du combat, Et que ton sang reprend paisiblement sa route, Et que tu respires plus bas,   Quand, lassés de l’immense et...

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    Ophélie

    by  • 12 avril 2013 • Poème quotidien • 0 Comments

      I   Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… – On entend dans les bois lointains des hallalis.   Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir, Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure...

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