La dictée de Daudet pour les Nuls, Fontvieille, samedi 5 octobre 2019
by jjj • 6 octobre 2019 • Actualités • 0 Comments
La dictée de Daudet pour les Nuls
Samedi 5 octobre
Fontvieille
Daudet, une passion
« Ma détresse est grande et j’écris en pleurant » Cet émouvant hendécasyllabe put être découvert par les lecteurs d’Alphonse Daudet en mille neuf cent vingt-neuf, dans une publication posthume : La Doulou. Depuis mille huit cent quatre-vingt-dix-sept, Daudet, auteur de dix-sept romans, douze pièces de théâtre, de dizaines de nouvelles avait quitté ce monde.
Pourtant, tous ceux qui se sont laissé charmer par Le Petit Chose, Jack, les Contes du lundi, les Lettres de mon moulin et autres œuvres alliciantes, se sont plu à imaginer un auteur enjoué, d’une sensibilité et d’une finesse telles qu’aux antipodes de toute scurrilité, ses créations assortissent au réel le plus trivial un respect empreint d’humanité lucide.
Ont-ils eu raison ? Oui, car malgré la progression de son martyre syphilitique, Daudet ne fut point l’égrotant écrivain qu’il eût pu devenir. Quelle énergie, quels exemples de compassion il nous a laissés à travers ses œuvres quelles qu’elles soient, qui se sont succédé depuis les premières années du Second Empire pendant plus de sept lustres.
Quelles délices se sont imprimées dans nos mémoires à la description des charmes provençaux, des mules aux coups de pied vengeurs, des élixirs capiteux et ravageurs ! Quelle jubilation de fréquenter quelques hâbleurs qui, sans s’être vraiment nui, se sont complu à nous leurrer, ou du moins se sont convaincus de nous avoir bernés. Tout cela rehaussé d’une palette de couleurs irrésistibles : les verts sombres du maquis, les rouges sang des voiles sur la mer, et plus loin, les reflets bleu clair des matins de l’Atlas.
Cher Alphonse Daudet, chassez votre détresse, séchez vos pleurs d’antan. Vous lire nous captive, nous bouleverse, aujourd’hui comme hier, et pour longtemps.
Jean-Joseph Julaud
Phrase-torpille
Empyrée exceptionnel aux ciels matutinaux tantôt smaragdin clair, tantôt bleu-vert, l’immarcescible Provence s’est vue devenir au fil des âges une thébaïde que nul jamais n’abhorra ; l’omniprésent azur que Valéry chanta dans son poème « À Jeanne » transforme l’eschatologie en aimable philosophie.
Classement
1 – Gilles Faucher
2 – Jean-Michel Hacik
3 – Magali Suc
4 – Micheline Lombard
4 – Livia Vallejo
6 – Marie-Pierre Bouvier
7 – Michèle Hours
8 – Denise Pilet
Prix spécial « juniors » à Vanille Cadet, 9 ans
Pris spécial du plus jeune participant : Moussa, un mois et demi 🙂