• Prends garde à la douceur des choses

    by  • 11 juillet 2018 • Poème quotidien • 0 Comments

    Vincent Van Gogh, les Alyscans, Arles, 1888

    Vincent Van Gogh, les Alyscans, Arles, 1888

    En Arles

    Dans Arles où sont les Alyscans,

    Quand l’ombre est rouge sous les roses,

    Et clair le temps,

     

    Prends garde à la douceur des choses.

    Lorsque tu sens battre sans cause

    Ton cœur trop lourd,

     

    Et que se taisent les colombes :

    Parle tout bas, si c’est d’amour,

    Au bord des tombes.

     

    Paul-Jean Toulet – Contrerimes, 1921

     

    Paul-Jean Toulet (Pau 1867-Guéthary 1920)

     

    L’île Maurice, Alger, le Pays basque, Paris, ses bars et ses noctambules. Des amis qui s’appellent Debussy, Henriot, Giraudoux, ou Maurice-Edmond Saillant, dit Curnonsky. Toulet, c’est tout cela. Avec Curnonsky, il s’en va en Extrême-Orient pour un reportage sur l’exposition d’Hanoi. 1908 : il devient le nègre d’Henry-Gauthier Villars, dit Willy, l’ancien époux de Colette. Il publie des romans, vit la nuit dans les bars à whisky. 1912 : il s’installe au Pays basque, à Guéthary.

    Quatre de ses amis – Francis Carco, Tristan Derème, Jean Pellerin et Léon Vérane – lui ont demandé de rassembler ses poèmes en un recueil. Ainsi naissent Les Contrerimes dont il relit les épreuves lorsque, le lundi 6 septembre 1920, il meurt d’une hémorragie cérébrale. Le recueil Les Contrerimes paraît le 31 décembre de la même année.

     

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