• La grande dictée de Livres en Vignes, 28 septembre 2019

    by  • 30 septembre 2019 • Les dictées JJJ • 0 Comments

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    Livres en vignes

    La grande dictée

     Samedi 28 septembre 2019

    Abusés par les mythes !

    La Bourgogne, ne sont-ce pas, entre autres, l’époisses, les œufs en meurette, la pochouse qui est une matelote aux échalotes mijotée en cocotte, comme une gibelotte ? Certes, mais la Bourgogne, avant tout, c’est le vin, antithèse du Vittel – ce breuvage vient des Vosges et il n’est pas cher.

    Que de sympathiques anecdotes se sont succédé et répandues à travers les âges à propos du bourgogne ! Leurs lecteurs se sont laissé convaincre que les frères lais, qui sont des jeunes ou des vieux convers, ont dû goûter la terre avant de planter la vigne. Pourtant, on les imagine mal mâchant quelque motte afin de définir les rouges vifs ou les tons jaune pâle des futurs jus de la treille !

    Henri IV, nul n’est censé l’ignorer, fut baptisé au jurançon. Pourtant, il fut affirmé que Sa Majesté se serait laissé séduire par le givry, mystification concurrencée par celle des Pernandais, qui assurent que le royal Palois, savourant leur nectar, déclara : « Pernand je bois, verre je laisse ».

    Louis XIV, le Roi-Soleil, fut un égrotant mélancolique. En mille six cent quatre-vingt-treize, ses médecins, qui souvent se sont nui et contredits, se seraient accordés pour lui imposer le vin de Nuits – donc un possible clos-vougeot – à la place du vin de Champagne pour soigner sa goutte. Chaque petite ville bourguignonne, quelle qu’elle fût, revendiqua alors cette prescription, et le prix du muid décupla !

    Mystification et mythification, à l’étymologie commune, se sont souvent épaulées dans l’histoire, pour la meilleure des causes qui soit puisqu’elles offrent du rêve ainsi que le suggère cette réplique tirée d’un western fort connu : « Quand la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende ». Ou calligraphiez-la – ce que vous êtes en train de terminer…

    Phrase torpille

    Acescences inattendues, alcool amylique en excès, vignes phylloxérées, oïdiums phénoménaux, black-rots dus à des ascomycètes, voilà bien la hantise du vigneron que ne connaît pas le tonnelier, asse affutée ou doloire aiguisée en main afin que les anthocyanes soient bienvenues dans moult muids et quartauts.

     

    Jean-Joseph Julaud, à partir d’un texte de Claude Chapuis

    Classement

    Catégorie juniors

    1 – Alexandre Régent

    2 – Nathan Aubert

    3 – Anne-Sophie Martins

     

    Catégorie amateurs

    1 – Frédérique Burdet

    2 – Nicole Chaudouet

    3 – Thierry Régent

     

    Catégorie experts

    1 – Éric Tondeur

    2 – Martine Dissaux

    3 – Marie-Paule Delvenne

     

     

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