• 8 mai 1945 : l’Allemagne capitule

    by  • 8 mai 2015 • Jadis ou naguère • 0 Comments

    Le 8 mai 1945, le maréchal Wilhelm Keitel signe la capitulation de la Wehrmacht dans la banlieue est de Berlin.

    Le 8 mai 1945, le maréchal Wilhelm Keitel signe la capitulation de la Wehrmacht dans la banlieue est de Berlin.

    Extrait de L’Histoire de France pour les Nuls, éditions First, 2004 :

    6 juin 1944 : Américains, Anglais, Canadiens à l’assaut !

    Le 22 janvier 1944, les alliés débarquent à Anzio, en Italie. Le 5 juin, ils entrent dans Rome. Le lendemain, 6 juin 1944, l’opération Overlord commence sur les plages de Normandie – de Gaulle, selon le souhait du président américain, n’en a été averti que la veille ! 15 000 avions, 5000 navires, 650 000 soldats américains, anglais, français, canadiens… et 20 000 véhicules vont débarquer entre Sainte-Mère-Église et Ouistreham, sous le feu nourri des Allemands qui ont hérissé la côte de blokaus, de mitrailleuses, de barbelés, et installé toutes sortes d’obstacles sur les plages. C’est la plus formidable opération militaire de tous les temps ! Le général américain Eisenhower – qui en a choisi le jour et l’heure – en assure la direction.

    18 au 25 août : « Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »

    Les combats en Normandie sont acharnés. En deux mois, deux millions d’hommes, cinq cent mille véhicules et trois millions de tonnes de matériel sont débarqués dans les ports artificiels qui ont été construits en Normandie ! Il faut cependant attendre le 1er juillet pour que les alliés déclarent que l’opération Overlord a réussi. Du 18 au 25 août, Paris est libérée grâce aux 16 000 hommes, 4000 véhicules et 500 blindés de la 2ème DB du général Leclerc ! Le 26 août, le général de Gaulle descend les Champs-Élysées, acclamé par la foule en liesse à laquelle il offre une des formules choc dont il a le secret : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »

    Le retour

    Par le train, par bateaux traversant la mer Noire, la mer Égée, pour arriver à Marseille, à pied parfois, ou dans n’importe quel convoi, ils reviennent après cinq années passées en Allemagne, en Pologne, en Autriche : les prisonniers de guerre, ceux qui avaient été encerclés en 1940, victimes de l’impéritie de l’état-major. Certains d’entre eux, lorsqu’ils furent emmenés dans les camps nazis, avaient déjà accompli presque trois années de service militaire. Transférés aux confins de la Prusse, dans des usines, ou dans la plaine viennoise, dans quelque ferme, avec un grand KG – Krieg gefangener : prisonnier de guerre – peint dans le dos, ils devaient passer cinq années dans l’incertitude totale sur la date de leur retour. Certains furent libérés, pacifiquement, par les Américains, d’autres, de façon moins pacifique, par les Russes. Ceux qui s’attardèrent un peu en cours de route eurent la surprise de constater que, considérés morts, ils avaient déjà bénéficié de messes dites à leur mémoire.

    À Paris, l’hôtel « le Luététia » qui avait servi de kommandantur, fut réquisitionné pour l’accueil des déportés, ceux qui avaient survécu aux camps de la mort, à des conditions de détention inimaginable de cruauté et de sadisme.

    Une date à retenir

    8 mai 1945 : l’Allemagne capitule

    Paris libéré, certes, mais la guerre se poursuit ! Le 15 août 1944, les alliés débarquent en Provence. Le 4 septembre, le général américain Patton franchit la Meuse ; les Allemands n’ont pas perdu toutes leurs ressources. Ils lancent depuis la Poméranie, des fusées V2 qui, à la vitesse de Mach 5 atteignent la Grande-Bretagne. Le 23 novembre, le général Leclerc entre dans Strasbourg. Malgré des contre-attaques allemandes meurtrières, Berlin est bombardée le 3 février 1945. Les 13 et 14 février, Dresde est rayée de la carte : les trois vagues de bombardements alliés feront deux cent cinquante mille morts dans la population de cette ville ! Le lundi 30 avril, dans son bunker de Berlin, Hitler et Eva Braun, sa compagne, se suicident. Leurs corps brûlés sont retrouvés dans la cour de la Chancellerie, par les Russes. Enfin, le 8 mai 1945, le maréchal Keitel signe l’acte de la capitulation définitive du IIIème Reich !

    Le saviez-vous ?

    Entre quarante et cinquante millions de victimes

    Dans le monde, la seconde guerre mondiale a fait entre quarante et cinquante millions de morts dont vingt millions de civils ! Six millions de juifs ont été exterminés. En France, le nombre de tués est de près de six cent mille. Les États-Unis ont perdu trois cent mille combattants, la Grande-Bretagne près de cinq cent mille, de même que l’Italie et la Tchécoslovaquie, et la Pologne cinq millions huit cent mille ! En URSS, ce sont vingt millions de personnes qui ont été tuées. L’Allemagne a perdu trois millions trois cent mille soldats, mais, au total, en comptant ceux qui vivaient dans différents pays d’Europe centrale, le total des victimes s’élève à cinq millions. Enfin, pour la première fois, la bombe atomique est utilisée : le lundi 6 août, le bombardier américain Enola Gay lâche sur la vile japonaise d’Hiroshima, à 9h 30, la première bombe atomique de l’histoire. Le 9 août, une deuxième est lâchée sur Nagasaki. Elles font des centaines de milliers de morts. Les survivants sont atrocement brûlés.

     

    Gravez dans vos mémoires…

    Auschwitz expliqué à ma fille (Annette Wieviorka)

    Comment faire comprendre à une adolescente d’aujourd’hui que les nazis dépensèrent tant d’énergie pour, partout en Europe, traquer et exterminer des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, simplement parce qu’ils étaient juifs ? Une historienne tente de répondre aux questions, très directes, de sa propre fille. (« c’est quoi une rafle ? c’est quoi un ghetto ? »). Mais peut-on expliquer l’inexplicable ? La Shoah, l’anéantissement, la désolation… L’inimaginable ! Au fil des années de l’expansion du IIIème Reich, avec la complicité des pays collaborationnistes, les nazis programment de façon systématique l’extermination de la population juive européenne. Dès 1933, des mesures discriminatoires sont prises contre les Juifs en Allemagne : ils sont rassemblés dans des ghettos, expropriés, envoyés dans des camps de concentration où les terribles conditions de survie seront fatales à la plupart d’entre eux. L’innommable se met alors en place à partir de 1941 : un plan d’extermination des Juifs, appliqué dans de nombreux camps, au moyen de chambres à gaz (Belzec, Sobibor, Treblinka…). À ces entreprises monstrueuses s’ajoutent les exécutions de masse par balles. Six millions de Juifs sont assassinés jusqu’en 1945, soit les deux tiers des Juifs vivant en Europe en 1939.

     

    About

    Laisser un commentaire

    Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *