Le complément d’objet
by jjj • 29 juin 2014 • Une règle par jour • 0 Comments
Le complément d’objet
Le complément d’objet direct
Le COD répond à la question qui ? ou quoi ? posée au verbe. Certains grammairiens le qualifient d’essentiel (encore un mot de plus à apprendre !)
On trouve le COD après les verbes d’action : François Villon écrit un poème ; il écrit quoi ? un poème. Poème est COD de écrit. Ensuite, il le relit; il relit quoi ? le, pronom personnel mis pour poème ; donc le, pronom personnel, est COD de relit. Le poème que vient d’écrire François Villon est amusant ; François Villon vient d’écrire quoi ? que, pronom relatif mis pour le poème, que est COD de écrire. François Villon est sujet de vient d’écrire.
À retenir
Verbes d’état
Après les verbes d’état, on ne peut avoir de COD puisque ces verbes introduisent un attribut du sujet. Poser la question quoi ? ou qui ? ne suffit donc pas toujours pour trouver sans erreur le COD. En effet, dans la phrase : Le poète Villon semble épuisé, on ne doit pas poser la question le poète semble quoi ? car épuisé appartient à poète, c’en est l’attribut, et, en aucun cas ce n’est l’objet du verbe semble. Les questions qu’il faut poser ne doivent être utilisées qu’en appoint à la réflexion.
Le complément d’objet indirect
Le mot qui répond à la question de qui ? de quoi ? à qui ? à quoi ? (ou encore avec les prépositions en, sur, contre, pour) posée au verbe est appelé complément d’objet indirect (et même complément d’objet essentiel indirect par des grammairiens qui ont trouvé trop simple complément d’objet indirect). Pourquoi indirect ? Parce qu’il est relié au verbe par la préposition à ou de (ou en, sur…), la construction n’est pas directe comme pour le COD qui suit le verbe sans préposition intermédiaire.
Par exemple, dans la phrase : Le cocassier aime parler de ses poules , on pose la question de quoi ? au verbe parler. Le cocassier aime parler de quoi ? de ses poules, poules est donc complément d’objet indirect (COI) de parler.
Dans : Il ne pense qu’à les retrouver, retrouver répond à la question à quoi ? posée au verbe penser. Cet infinitif est donc COI du verbe penser.
Dans Je compte sur vous, vous, pronom personnel, est COI du verbe compte, dans Je crois en elle, elle, pronom personnel est COI de crois, dans Je roule pour vous, vous, pronom personnel est COI de roule.
Le complément d’objet second
Lorsqu’un verbe possède un complément d’objet direct et un complément d’objet indirect, on appelle ce COI un complément d’objet second.
Dans la phrase : Juliana Djadoné offre des croissants aux touristes anglais, le nom croissants qui répond à la question quoi posée au verbe offre est COD ; le nom touristes répond à la question à qui ? posée au même verbe ; c’est un COI, mais comme le verbe possède déjà un COD, on appelle ce complément d’objet indirect un complément d’objet second.
Lorsque le verbe a le sens de donner ou dire, ce complément d’objet second est en même temps un complément d’attribution (attention, cela n’a rien à voir avec l’attribut du sujet). C’est le cas dans la phrase Juliana Djadoné offre des croissants aux touristes anglais.