• Les voyages de Monsieur Arnoult

    by  • 26 mars 2014 • Extraits • 0 Comments

    Erik Orsenna, qui fêtait son anniversaire le 22 mars.

    Erik Orsenna, qui fêtait son anniversaire le 22 mars.

     

    Les voyages de Monsieur Arnoult

    Vous appelez-vous Jeanne ? Vous appelez-vous Thomas ? Ou bien leur ressemblez-vous au point de souhaiter, vous aussi, apprivoiser les mots, de nouveau, afin d’en constituer un immense trésor à partager ? Laissez-vous guider par Érik Orsenna, un tourbillon de vie, jusqu’à la poésie.

    L’Éloge de tous les courants

    Où partez-vous, Monsieur Arnoult, sur votre grand bateau ? Pourquoi dans votre regard plein de malice et de bonté cette lueur, comme un phare intérieur ? Vers quel rivage mettez-vous le cap ? Pensez-vous qu’on va vous croire lorsque, partant d’un port breton, de La Rochelle ou de Rochefort, vous prétendez que vous allez naviguer jusqu’aux îles Lofoten, ou bien jusqu’aux Hébrides, et, pourquoi pas jusqu’à Thulé ? Non, Monsieur Arnoult, ne nous cachez pas la vérité ! Voici, d’après certains éléments glanés dans vos livres de bord, la vraie destination de vos croisières : après avoir fait l’Éloge de tous les courants – au-delà desquels vous vous situez – vous vous dirigez vers les mystérieux rivages d’une République de l’imaginaire dont vous êtes le citoyen d’honneur : Orsenna.

    Carte blanche

    Vous êtes devenu l’ambassadeur d’Orsenna au point qu’on ne vous connaît plus que sous son nom ! Vous y avez obtenu carte blanche pour l’île des mots où Jeanne et Thomas ont fredonné, ravis, votre chanson douce – que certains maîtres chanteurs appellent grammaire. Carte blanche aussi pour l’univers des Chevaliers du subjonctif et leurs idées révolutionnaires ! Carte blanche pour toutes les îles qu’on aperçoit, par tous les temps, au large d’Orsenna. Elles surgissent de son horizon, dans ses silences. On y aborde sans bruit. Le murmure du vent ressemble au frémissement des pages. On se croirait dans un livre ! Mais non : l’ambassadeur de la République de l’imaginaire nous a tout simplement conduits au plus secret de l’île que nous sommes, ce lieu que peut-être on ignore, que parfois on renie : la poésie. Monsieur Orsenna, merci !

    Érik Orsenna en œuvres

    Né le 22 mars 1947, Érik Arnoult prend pour pseudonyme le nom que Julien Gracq donne à la ville mystérieuse où se déroule l’action de son roman – Le Rivage des Syrtes – : Orsenna. Ni ses nombreuses activités administratives,  ni son élection à l’Académie française, le 28 mai 1998, ne l’ont empêché d’écrire une œuvre pleine d’originalité et de poésie. En voici l’essentiel :

     

    1988 : L’Exposition coloniale  (Prix Goncourt).

    1993 : Grand amour  – Les coulisses de la politique.

    1996 : Histoire du monde en neuf guitares, avec Thierry Arnoult.

    1997 : Deux étés  – Sur l’île de Bréhat, un traducteur tombe en panne.

    1998 : Longtemps  – La persévérance de l’amour…

    2001 : La grammaire est une chanson douce  – Jeanne et Thomas, deux enfants, visitent l’île des mots vivants.

    2003 : Madame Bâ  – La France vue de l’Afrique.

    2004 : Les Chevaliers du subjonctif  – Jeanne et Thomas découvrent une nouvelle île…

    2005 : Portrait du Gulf Stream.

    Ouvrages parus depuis la publication, en 2005, de La Littérature française pour les Nuls où figure cette présentation d’Erik Orsenna : 

    2006 : Salut au Grand Sud, avec Isabelle Autissier

    2007 : La Révolte des accents, Stock

    2007 : Le Facteur et le Cachalot, Les Rois Mages

    2008 : La Chanson de Charles Quint, Stock

    2008 : L’Avenir de l’eau, prix Joseph-Kessel 2009, Fayard

    2009 : Et si on dansait ?, Stock

    2010 : L’Entreprise des Indes, Stock

    2010 : Princesse Histamine, Stock

    2012 : Sur la route du papier, Stock

    2013 : La fabrique des mots, Stock Suite et fin de sa saga sur la grammaire.

    2014 : Mali, ô Mali, Stock, suite de Madame Bâ.

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