• Tamerlan, la terreur turco-mongole

    by  • 17 février 2014 • Jadis ou naguère • 0 Comments

    Tamerlan (8 avril 1336 - 18 février 1405)

    Tamerlan (8 avril 1336 – 18 février 1405)

    Extrait de « La Partie des dix » de L’Histoire de France pour les Nuls en BD, tome 4.

    1387, au milieu de l’année, parce qu’il ne se passe pas grand chose en France, vous décidez de découvrir de nouveaux horizons. Vous traversez le Saint Empire romain germanique (l’Allemagne), la Hongrie, l’Anatolie (la Turquie), vous entrez en Mésopotamie (l’Irak), vous entrez en Perse (l’Iran) et en novembre en même temps. Là-bas, la ville d’Ispahan…

    Des pyramides…

    Vous approchez de cette cité prospère, mais qui semble figée dans une torpeur inquiétante en ce 17 novembre 1387. Vous approchez encore, et vous apercevez de curieuses pyramides qui s’élèvent à une belle hauteur. Stupéfait, vous vous arrêtez, vous les comptez. Elles sont au nombre de vingt-huit. Vous approchez encore. Horreur ! Enfer ! Ces pyramides sont composées de têtes humaines ! A raison de mille cinq cents têtes par pyramides, le nombre des victimes s’élève à quarante-deux mille ! Victimes de qui ? Tout le monde le sait en Perse, de l’Anatolie à l’Indus, de la Mongolie à la Russie : victimes de Timur Lenk, Timur : l’homme de fer ; Lenk : le boiteux ; l’ensemble ayant donné pour nous : Tamerlan.

    Détruire et massacrer

    Tamerlan est né en 1336 dans une famille d’ascendance turque, à Kesh, ville située au sud de Samarkand (aujourd’hui en Ouzbékistan). A seize ans, convaincu que sa mission sur terre est de répandre son islamisme conquérant, il commence sa carrière militaire et politique qui va être faite d’alliances, de revers, d’assassinats avant ses premières grandes victoires. Il acquiert très tôt l’habitude de détruire les villes et villages qui lui résistent, d’en massacrer tous les habitants.

    Le bombardement de Smyrne

    En 1394, il dévaste la Géorgie ; en 1398, il franchit l’Indus, fait cent mille prisonniers, mais avant d’attaquer Dehli, il les fait exécuter. Delhi est vaincue, pillée, et tous ses habitants massacrés. En 1400, à Sivas (Turquie) il fait enterrer vivants quatre mille Arméniens pendant que les femmes sont attachées à la queue des chevaux et que les enfants sont piétinés par sa cavalerie. En 1402, Smyrne (ouest de la Turquie), ville chrétienne des Chevaliers de Rhodes, est d’abord bombardée de… têtes coupées, puis détruite après la décapitation de ses habitants afin d’élever encore de terrifiantes pyramides.

    L’ami des poètes…

    On nous raconte que Tamerlan, malgré tout cela, aimait les arts, les poètes, la littérature et qu’il favorisa les artistes, employa des milliers d’architectes pour embellir les villes qu’il aimait. On ne demande qu’à le croire. A la différence de Gengis Kahn qui a unifié l’Asie au prix d’horreurs et de pyramides de têtes (décidément !), Tamerlan a effectué des raids meurtriers et dévastateurs sans parvenir à créer un état durable. Il meurt alors qu’il s’apprête à envahir la Chine, le 18 février 1405, à Otrar au sud du Kazakhstan. Ses conquêtes ont coûté la vie à plus de quinze millions de personnes.

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