Barbarismes, solécismes et impropriétés
by jjj • 29 janvier 2014 • Une règle par jour • 0 Comments

Soles dans l’ancienne province de Cilicie aujourd’hui Mezitli, province d’Adana en Turquie. Vue de ruines à Mezitli.

Soles dans l’ancienne province de Cilicie aujourd’hui Mezitli, province d’Adana en Turquie. Vue de ruines à Mezitli.
Barbarismes, solécismes et impropriétés. Voilà les trois dangers qui menacent n’importe qui parlant n’importe où, n’importe quand… Voyons de quoi il s’agit.
Un peu d’histoire
L’invasion des barbar…ismes
Un barbare dans l’antique Athènes, était un étranger, quelqu’un qui ne parlait pas la langue grecque. Son langage incompréhensible était imité par les citoyens au moyen d’une onomatopée bar – bar – bar … . De cette onomatopée est né le mot barbare. On peut imaginer que ces étrangers, s’essayant à la langue de leurs hôtes, la déformaient, inversaient les syllabes, écrasaient les sons, et surtout inventaient des mots fantaisistes par imitation. C’est le sens de barbarisme : un mot déformé par rapport à un mot existant. Rénumérer au lieu de rémunérer est un barbarisme.
Solécismes à Soles
Dans l’antiquité, en Turquie du sud, écoutons les gens de la ville Soles parler… Mon Zeus, quelle horreur ! Ils parlent le grec en faisant d’énormes erreurs de syntaxe : ils construisent mal les phrases, bousculent l’ordre des mots. Si vous agissez de la même façon avec la langue française, vous parlez comme parlaient les gens de Soles, vous faites un solécisme. Je choisis ce que j’ai envie est un solécisme – il faut dire : Je choisis ce dont j’ai envie.
L’impropriété fait irruption…
L’impropriété révèle une mauvaise maîtrise du vocabulaire. On emploie un mot pour un autre, on lui attribue un sens qu’il n’a pas. Employer irruption au lieu de éruption est une impropriété.