Comment dites-vous ? Suite…
by jjj • 27 août 2013 • Une règle par jour • 0 Comments
Dont
Dont, pronom relatif, contient la préposition « de », car il vient du latin « de unde ». On doit donc dire : C’est de ce problème que je parle, et non C’est de ce problème dont je parle, car on se retrouve avec un « de » en trop lorsqu’on remplace « dont » par ce qu’il remplace : de ce problème. Cela nous donne : Je parle de de ce problème.
En revanche, on dit fort justement : Ce problème dont je parle n’est pas le mien. En remplaçant le pronom relatif dont, on obtient : Je parle de ce problème. Et tout va bien !
Émigrant
Un Français qui s’installe au Québec est un « émigrant » pour ceux qu’il quitte, et un « immigrant » pour ceux qui l’accueillent.
Vigilance
Espèce
On dit « Une espèce de… » car « espèce » est du féminin (et non « Un espèce de… ») : Roger Kramélbif, une espèce de cuisinier, avait calciné le bifteck.
À retenir
Extrême
Le nom « extrême » étant du genre masculin, on passe « d’un extrême à l’autre » : Anne Oraque emporte une veste doublée et un chandail léger car la température passe d’un extrême à l’autre.
Extrêmement, excessivement
Le premier adverbe indique le degré le plus intense. Le second doit être employé seulement lorsqu’il y a dépassement de ce degré, lorsqu’il y a excès : Eddy Fice est extrêmement honnête. Son amie Anne Thon est excessivement polie, trop polie pour être honnête…
Fabricant
Un « fabricant » est celui qui fabrique des produits divers, destinés à la vente ; « fabriquant » est le participe présent du verbe fabriquer : En fabriquant plus rapidement ses objets, le fabricant s’est enrichi.
Faute
On peut dire « C’est ta faute » ou bien « C’est de ta faute », quoique l’Académie française recommande la première formule, sans la préposition.
For intérieur
Dans l’expression « for intérieur », le premier mot étant l’abréviation de « forum » (« tribunal » en latin), s’écrit « for » et non « fort ». « For intérieur » signifie donc « tribunal intérieur », siège de la conscience qui élabore ses jugements : Dans son for intérieur, Paul Tron savait qu’il avait tort. Il ne faut pas confondre « for » et « fors » qui signifie « excepté » : « Tout est perdu, fors l’honneur » dit François 1er, au soir de la bataille de Pavie où il fut fait prisonnier, en 1525, par les troupes de Charles-Quint.
À retenir
Fréquences
Deux fois par jour : biquotidien.
Une fois par jour : quotidien.
Deux fois par semaine : bihebdomadaire.
Une fois par semaine : hebdomadaire.
Deux fois par mois : bimensuel.
Une fois par mois : mensuel.
Une fois tous les deux mois : bimestriel.
Une fois tous les trois mois : trimestriel.
Une fois tous les six mois : semestriel.
Une fois par an : annuel. Une fois tous les deux ans, ou qui dure deux ans : bisannuel ou biennal. Une fois tous les trois ans, ou qui dure trois ans : triennal. Quatre ans : quadriennal. Cinq ans : quinquennal. Dix ans : décennal. Cent ans : centennal.
Gâchette
Ce n’est pas la « gâchette » que presse le tireur lorsqu’il utilise un fusil ou un pistolet, mais la « détente ». La gâchette maintient le chien armé et, en général, n’est pas visible.
Vigilance
Gent féminine…
Le nom commun « gent » (que l’on prononce « Jean » comme le prénom) est féminin et désigne une race, une classe, une catégorie, une nation… Ainsi, « la gent féline » désigne les chats, les tigres et autres félins.
Certains confondent le nom « gent » et l’adjectif « gent », terme d’ancien français équivalant à « noble », « courtois », « bien né ». Ainsi, on parlait d’un « gent » damoiseau, ou d’une « gente » dame. Cette confusion entre « la gent » (Jean) et l’adjectif féminin « gente », qui se prononce comme une « jante » de roue de vélo, produit l’expression fautive « la gente féminine » ; « jante » féminine, cela fait un peu « pneu » ! On doit dire « la gent féminine », même si on sait qu’elle est composée de « gentes » dames et demoiselles… On dit aussi : la gent masculine, et non la gente masculine.
Ignorer
Attention à la double négation. Deux négations équivalent à une affirmation. Ainsi, « Vous n’êtes pas sans ignorer que… » signifie : « Vous ignorez que… », alors que « Vous n’êtes pas sans savoir que… » signifie « Vous savez que… » Agathe Youbèbe n’est pas sans savoir que l’amour est plus fort que tout.
Impôts
Chaque année, ce n’est pas une « déclaration d’impôts » qu’on doit faire, mais une « déclaration de revenus ». On déclare ses « revenus », et non ses « impôts ».
Lice
Au Moyen Âge les chevaliers entraient en « lice », c’est-à-dire dans le champ clos où les tournois avaient lieu. Le mot « lice » a désigné ensuite la clôture entourant un champ de foire ou de courses. Aujourd’hui, entrer en lice signifie se mettre sur les rangs pour obtenir un poste, un prix, une distinction. Pour le 50 m nage libre, Nath Hation et Mano Doux entrent en lice – ce qui ne les empêche pas d’appartenir à une liste…
À retenir
Obnubiler
Le verbe « obnubiler » vient de « ob » qui signifie « devant » en latin et de « nubes » désignant les nuages. Etre « obnubilé » par quelque chose ou quelqu’un, c’est donc avoir l’esprit occupé jusqu’à l’obsession par une idée, un projet, comme si des nuées masquaient tout ce qui existe autour : le ciel, la lumière, les arbres, la forêt, les sources d’eau fraîche, les petits oiseaux… Cécile Hancieux est obnubilée par le bruit.
Pallier
Le verbe pallier – deux « l » – qui signifie remédier à, est transitif direct, c’est-à-dire que le complément n’est pas précédé de la préposition « à ». On dira donc « pallier quelque chose », et non « pallier à quelque chose ». Les efforts que fournissent Line et Luc Table pallient la faiblesse de leur mémoire.
Pécuniaire
Cet adjectif qualifie ce qui a rapport à l’argent. Sa terminaison peut laisser croire que le masculin est « pécunier ». Il n’en est rien : au masculin, on doit dire aussi « pécuniaire ». Jean Ticipmal a encore des ennuis pécuniaires.
Pied
Même si on a deux pieds, on va à pied, on se promène à pied, on fait de la course à pied, sur ses deux pieds… On met pied à terre, puis on se rend dans son pied-à-terre. Les pied-à-terre (sans s à pied) sont des demeures occasionnelles.
Quattrocento
Ce terme qui vient de l’italien quattro : quatre, et de cento : cent, désigne la période de la Renaissance italienne qui s’étend de 1400 à 1500 (le XVème siècle). Le trecento (de 1300 à 1400, XIVème siècle) couvre la période de la pré-renaissance.
Rappeler (se), se souvenir
On se rappelle quelque chose, on se souvient « de » quelque chose : Héléna Rcissique se rappelle sa jeunesse. Son mari, Armand Dibul broie du noir en se souvenant de la sienne.
Cela conduit, avec les pronominalisations, aux constructions suivantes : «C’est une règle de grammaire que je me rappelle facilement » (je me rappelle quoi ? « que » mis pour « une règle de grammaire » ; la question « quoi ? » ne contenant pas la préposition « de », on emploie le pronom relatif « que » et non le pronom relatif « dont ». On emploie dont dans cet exemple : Ce sont des heures dont on se souvient. On se souvient de quoi ? des heures ; la question « quoi ? » est précédée de la préposition « de », j’utilise alors le pronom relatif « dont ».