Test orthographique en vingt questions
by jjj • 11 juillet 2013 • Une règle par jour • 0 Comments
En vacances ? Profitez-en pour faire ce petit test en vingt questions. Les réponses ? Demain, promis…
A11 – Une belle fleur, rapportée des hauts plateaux mexicains par un botaniste suédois… quelle est son orthographe exacte ?
a – le dalhia
b – le dahlia
c – le dalias
d – le dallia
e – le daliya
A12 – Un arbuste qui donne de belles fleurs, mais pas facile à orthographier…
a – le rododendhron
b – le rhododendron
c – le rhododhendron
d – le rot d’Odin de Rhon
A13 – Dénichez l’intrus
Les noms terminés par « ou » font leur pluriel en « ous » (un cou, des cous, un trou, des trous, un cachou, des cachous, un caribou, des caribous, etc.) sauf – et dans cette liste s’est caché l’intrus – :
bijou, caillou, chou , coucou, genou, hibou, joujou, pou, ripou
A14 – Encore un intrus à pister
Les noms terminés par « ail » font leur pluriel en « ails » (un portail, des portails, un rail, des rails, un gouvernail, des gouvernails, etc.), sauf – attention à l’intrus – :
bail, caravansérail, corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail, qui font leur pluriel en « aux ».
A15 – Quelle est la phrase qui ne comporte aucune erreur :
a – Ces lettres, je les ai écrit pour vous
b – Ces lettres, je les ai écris pour vous
c – Ces lettres, je les ai écrites pour vous
A16 – Il serait nécessaire que Tanguy
a- acquière son autonomie
b- acquère son autonomie
c- acquiert son autonomie
A17 – Les deux amants s’étaient rencontrés, souri, plu, séduits, appartenu, aimés, ressemblé, soupçonnés, menti, nui, réconciliés, déplus, insultés, séparés, et enfin, assassinés (eh oui ! les histoires d’amour finissent mal, en général – dans la chanson des Rita-Mitsouko en tout cas…) Combien d’erreurs d’accord du participe passé ce micro-roman d’amour comporte-t-il ?
a – aucune
b – une
c – deux
d – trois
e – quatre
f – entre cinq et quinze
A18 – Dans la fable de La Fontaine « Le Chat, la Belette et le Petit Lapin » (rappelez-vous : le chat croque la belette et le petit lapin qui se disputaient. Moralité : méfiez-vous toujours quand vous faites appel à votre minou pour régler un problème), on trouve ces vers : « Après qu’il (avoir) brouté, trotté, fait tous ses tours / Janot Lapin retourne aux souterrains séjours .» A votre avis, comment La Fontaine a-t-il conjugué le verbe « avoir » :
a – Après qu’il eut brouté… (passé antérieur de l’indicatif)
b – Après qu’il eût brouté… (plus-que-parfait du subjonctif)
c – Après qu’il eu brouté… (euh…)
A19 – Dans quelle appréciation le professeur n’a-t-il commis aucune erreur ?
a – En négligeant son travail, en ne communicant pas ses notes à ses parents, en provocant son professeur, le petit Tanguy, élève fatigant, compromet ses chances de réussite à l’agrégation de philosophie.
b – En négligeant son travail, en ne communiquant pas ses notes à ses parents, en provoquant son professeur, le petit Tanguy, élève fatigant, compromet ses chances de réussite à l’agrégation de philosophie.
c – En négligent son travail, en ne communicant pas ses notes à ses parents, en provoquant son professeur, le petit Tanguy, élève fatiguant, compromet ses chances de réussite à l’agrégation de philosophie.
A20 – Dans quelle version de ce fait divers les deux adverbes de manière (terminés en « …ment ») sont-ils correctement orthographiés ?
a – La voiture de la conductrice s’est arrêtée prudamment, et, distrait, l’automobiliste qui la suivait lui a violamment enfoncé le pare-chocs et abîmé le train arrière.
b – La voiture de la conductrice s’est arrêtée prudement, et, distrait, l’automobiliste qui la suivait lui a violament enfoncé le pare-chocs et abîmé le train arrière.
c – La voiture de la conductrice s’est arrêtée prudemment, et, distrait, l’automobiliste qui la suivait lui a violemment enfoncé le pare-chocs et abîmé le train arrière.
Les réponses
A11 b – A la fin du XVIIIème siècle, le botaniste suédois Andrea Dahl rapporta du Mexique cette plante à fleurs ornementales : le dahlia. D – a – h – l – i – a (le « h » avant le « l »)
A12 b – De « rhodon » : « rose », et « dendron » : « arbre » en grec, le rhododendron est le « rosier-arbre »
A13 – C’est le coucou qui est l’intrus, il s’est glissé, comme tous les coucous dans un nid qui n’est pas le sien.
A14 – Un « caravansérail » est l’intrus, ce mot fait, au pluriel des « caravansérails ». Mais qu’est-ce ? C’était, en Orient, une grande cour entourée de bâtiments (auberge, hôtellerie) où les caravanes faisaient halte. C’est aussi un lieu peuplé, cosmopolite.
A15 c – « Ces lettres, je les ai écrites pour vous ». Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant ledit participe passé.
Comment trouve-t-on le complément d’objet direct (ou COD) ? En posant la question qui ? ou quoi ? au verbe. Posons-la : j’ai écrit quoi ? « les » pronom personnel qui est mis pour « les lettres ».
Ce pronom personnel « les » se trouve placé avant le participe passé, donc, on accorde ce participe passé et « écrit » devient « écrites » au féminin pluriel.
Si on avait eu la phrase : « Je vous ai écrit ces lettres », on n’aurait pas accordé le participe passé « écrit » car le COD est placé après le verbe : « ces lettres » est COD de « ai écrit »
A16 a – Le verbe « acquérir », d’emploi courant – surtout à notre époque de grande consommation – possède une conjugaison souvent mal maîtrisée par les consommateurs… Rappelons-en les temps les plus délicats à manipuler :
Présent : J’acquiers, tu acquiers, il acquiert, nous acquérons, vous acquérez, ils acquièrent.
Imparfait : J’acquérais, tu acquérais, il acquérait, nous acquérions, vous acquériez, ils acquéraient.
Passé simple : J’acquis, tu acquis, il acquit, nous acquîmes, vous acquîtes, ils acquirent.
Futur simple : J’acquerrai, tu acquerras, il acquerra, nous acquerrons, vous acquerrez, ils acquerront.
Passé composé : J’ai acquis, tu as acquis, il a acquis, nous avons acquis, vous avez acquis, ils ont acquis.
Conditionnel présent : J’acquerrais, tu acquerrais, il acquerrait, nous acquerrions, vous acquerriez, ils acquerraient.
Subjonctif présent : Que j’acquière, que tu acquières, qu’il acquière, que nous acquérions, que vous acquériez, qu’ils acquièrent.
Subjonctif imparfait : Que j’acquisse, que tu acquisses, qu’il acquît, que nous acquissions, qu’ils acquissent. Impératif présent : Acquiers, acquérons, acquérez. Participe présent : Acquérant. Participe passé : Acquis
A17 b – En traversant ce passionnant micro-roman (savez-vous que le mot « assassin » vient de la dénomination d’une secte ancienne dont les membres, fumeurs ou mangeurs de haschich pratiquaient le meurtre sur commande – on les appelait des « haschichin » ; depuis, on s’est enlevé la pomme de terre chaude de la bouche, et on prononce « assassin »)… donc, en traversant ce passionnant micro-roman, vous avez été confronté à l’accord du participe passé des verbes pronominaux
Un verbe pronominal est un verbe qui s’emploie avec un pronom personnel complément représentant la même personne que le sujet : « se laver » est un verbe pronominal.
Dans « Je me lave, tu te laves, il (ou elle) se lave », les pronoms personnels compléments « me, te, se » représentent la même personne que le sujet.
Dans la phrase « Je te lave, tu me laves », le verbe « laver » n’est pas pronominal : « te » ne représente pas « je », et « me » ne représente pas « tu ».
Cela précisé, lorsqu’on veut accorder le participe passé d’un verbe pronominal (toujours employé avec l’auxiliaire « être ») on fait comme s’il était conjugué avec l’auxiliaire « avoir », et on cherche le complément d’objet direct.
Exemple : « Ils se sont rencontrés » donne « Ils ont rencontré qui ? » « Ils ont rencontré « se » » « se » pronom personnel, représente ici deux personnes, donc c’est un pluriel ; « se » est placé avant le participe passé, donc, on l’accorde avec celui-ci « rencontrés » – rappel de la règle : le participe passé conjugué avec « avoir » s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant.
En revanche, dans « Ils se sont nui », on pose la question : « Ils ont nui à qui » Attention ! Vous posez la question « à qui ? » et non plus « qui ? » ; vous allez donc découvrir un complément d’objet « indirect », et non plus « direct ». Or, on n’accorde le participe passé qu’avec le complément d’objet « direct » (si celui-ci est placé avant) ! Voilà pourquoi, dans « Ils se sont nui », vous n’accordez pas « nui ».
Vous comprenez maintenant sans peine (mais si, mais si !) que la seule erreur dans ce micro-roman concerne « déplus ». Il fallait écrire « Ils se sont déplu » (ils ont déplu à qui ? « se » est COI, donc pas d’accord)
A18 a – La Fontaine emploie fort justement le passé antérieur. En effet, après la locution conjonctive « après que », on emploie l’indicatif, et non le subjonctif. Le mode subjonctif est réservé à l’expression du doute, de l’incertain. Voilà pourquoi on le rencontre obligatoirement après la locution conjonctive « avant que ». On dira donc : « Nous sommes arrivés avant qu’il soit parti », et « Nous sommes arrivés après qu’il est parti » ( et non « après qu’il soit parti »)
A19 b – Précédé de la préposition « en », et (ou) suivi d’un complément, le participe présent (forme du verbe terminée par « …ant ») est invariable et conserve le radical du verbe (toutes les lettres sauf la terminaison) Ainsi, à partir de « communiquer », on obtient le participe présent « communiqu – ant ». L’adjectif verbal (qui qualifie un nom) est variable et possède une autre orthographe : fatiguer a pour participe présent « fatiguant » et pour adjectif verbal « fatigant » (« Cet enfant est fatigant »)
A20 c – Facile d’écrire un adverbe à partir d’un adjectif terminé en « …ent » ou « … ant », il suffit de conserver le « e » ou le « a » de l’adjectif et d’ajouter « … mment ». Exemple : « violent » – « violemment » (prononcer « viola – mment ») ; « intelligent » – « intelligemment » ; « patient » – « patiemment », etc.