• Petit précis de grammaire. 3 – Les pronoms en famille, suite

    by  • 1 juin 2013 • Une règle par jour • 0 Comments

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    Extrait du Petit Livre de la grammaire facile, éditions First, 2004

    La famille des pronoms démonstratifs

    Dans notre nom, « démonstratifs », on trouve sans peine notre rôle : mon(s)tre… Nous servons à montrer, nous désignons l’être, l’idée ou la chose dont on parle, dont on vient de parler, dont on va parler :

    celui, celui-ci, celui-là ;

    celle, celle-ci, celle-là ;

    ce, ceci, cela (qui donne ça, sans accent) ;

    ceux, ceux-ci, ceux-là ; celles, celles-ci, celles-là.

     

    L’exemple de la famille

    « Ne prends pas celui-là, prends plutôt celui-ci… »

    Celui-là et celui-ci sont compléments d’objet direct de prends

     

     

     

    La famille des pronoms indéfinis

     

    Dans notre famille indéfinie, nous ne nous embarrassons pas de détails, nous demeurons évasifs, allusifs, nous globalisons, bref, nous sommes indéfinis ! Chaque membre de notre famille est capable de désigner tout et n’importe quoi (la preuve : tout et n’importe quoi sont des pronoms indéfinis…)

    Certains d’entre nous sont résolument invariables : plusieurs, personne, on, rien, quiconque, autrui, quelque chose, n’importe qui, n’importe quoi, tout le monde.

    D’autres varient : aucun (aucune), l’autre (les autres), un autre (une autre), certain (certains, certaine, certaines), chacun (chacune), le même (la même, les mêmes), nul (nuls, nulle, nulles), l’un (les uns, l’une, les unes), quelqu’un (quelques-uns, quelqu’une, quelques-unes), tel (tels, telle, telles), tout (tous, toute, toutes), pas un (pas une).

    Moi, le pronom indéfini aucun, on m’emploie presque toujours au singulier, sauf lorsque je suis précédé de d’, je signifie alors certains : D’aucuns affirment que les grands philosophes ne prononcent que de grandes phrases ; pourtant, ils en disent parfois de toutes petites.

     

    L’exemple de la famille :

    Quiconque taquine un nid de guêpes doit savoir courir

    Quiconque est un pronom indéfini, sujet de taquine

     

    Pour les Nuls…

    Il ne faut pas confondre le pronom indéfini nul et l’adjectif indéfini nul. S’il n’accompagne pas le nom, mais le remplace dans la phrase, nul est pronom. S’il se place devant le nom, nul est adjectif.

     

    Dans : Nul n’est censé (supposé) ignorer la loi, nul est pronom indéfini, sujet de est. Dans : Nul citoyen n’est censé (supposé) connaître toutes les lois, nul est adjectif indéfini et détermine citoyen.

     

     

    La famille des pronoms relatifs

    Chaque membre de notre famille relative est bivalent : il remplace un nom et il introduit une proposition subordonnée. Les noms nous aiment beaucoup et nous sollicitent souvent parce que nous constituons le premier mot de la subordonnée qui les complète.

    Voici tous les membres de notre famille, les pronoms relatifs :

    qui, que, quoi, dont, où

    lequel et ses composés : laquelle, lesquelles, lesquels, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, duquel, de laquelle, desquels, desquelles.

     

    L’exemple de la famille

    Monsieur de Couche-dehors est un personnage dont  Guy de Maupassant donne une description précise dans son roman Une Vie

     

    Le pronom relatif dont est bivalent : il remplace le mot personnage et il introduit la proposition subordonnée relative : dont  Guy de Maupassant donne une description précise dans son roman Une Vie.

    De plus, il possède une fonction dans cette subordonnée relative : il est complément du nom description (une description de quoi ou de qui ? de dont qui remplace le mot personnage).

     

     

    La famille des pronoms interrogatifs

    Notre famille interrogative n’est composée que de petits curieux qui posent toutes sortes de questions, directement, ou indirectement… Nous voulons tout savoir sur tout, exactement comme vous, lecteurs, qui nous utilisez toute la journée et parfois toute la nuit…Nous ressemblons comme deux gouttes d’eau à la famille voisine des pronoms relatifs (sauf dont) ! Voici notre famille au grand complet :

    qui, que, quoi, où,

     lequel et ses composés : laquelle, lesquelles, lesquels, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, duquel, de laquelle, desquels, desquelles.

    Nous, les pronoms interrogatifs, nous pouvons être précédés de prépositions : Pour qui ? À quoi ? Par où ?

     

     

    Nous pouvons poser la question de façon directe :

     

    Qui a piqué mon fromage ?

    Qui est-ce qui a volé ma poire ?

     

    Nous pouvons aussi formuler la question de façon indirecte en utilisant un verbe introducteur ; dans ce cas, on n’utilise pas le point d’interrogation :

     

    Je me demande qui a piqué mon fromage.

    Je ne sais pas qui a volé ma poire.

     

    La forme renforcée Qui est-ce qui ou Qu’est-ce qui, qu’est-ce que, disparaît dans l’interrogation indirecte. Dire ou écrire : Je me demande qui est-ce qui, ou Je ne sais pas qu’est-ce que, ou toute autre formule utilisant dans l’interrogation indirecte la forme renforcée de l’interrogation directe est une erreur.

     

    La famille des pronoms numéraux

    On nous appelle les pronoms numéraux. Vous pouvez compter sur nous !  Nous exprimons une quantité ou un rang ; nous pouvons faire référence à un nom ou à un groupe nominal déjà exprimé. Notre famille des pronoms numéraux se répartit en deux groupes : les cardinaux (un, deux, trois…) et les ordinaux (le premier, le deuxième, le troisième…)

    Dans  la phrase Ce séducteur a aimé vingt femmes : dix-neuf lui ont été fidèles, mais la vingtième, volage, s’est envolée, dix-neuf est un pronom numéral cardinal remplaçant femmes, il est sujet de ont été ; et la vingtième est un pronom numéral ordinal, sujet de s’est envolée.

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