• Cadoudal guillotiné le 25 juin 1804.

    by  • 24 juin 2013 • Jadis ou naguère • 0 Comments

    Georges Cadoudal, par Paul-Amable Coutant

    Georges Cadoudal, par Paul-Amable Coutant

     

    La modeste demeure des Cadoudal à Kerléano près d'Auray, transformée en manoir au XIXe siècle.

    La modeste demeure des Cadoudal à Kerléano près d’Auray, transformée en manoir au XIXe siècle.

     

    « Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grande choses »

    Cadoudal ! Un élève brillant au collège Saint-Yves de Vannes où il se signale par son sens de la répartie, par son esprit vif dans un corps qui en impose. Adulte, Cadoudal est un géant qui trouve dans la chouannerie bretonne une aventure à sa mesure. Elle lui permet de quitter son bureau poussiéreux de clerc de notaire. En 1793, à vingt-deux ans, il refuse avec éclat la conscription, se retrouve au combat, est blessé, emprisonné à Brest, puis libéré. Lors du débarquement franco-anglais de Quiberon, le 27 juin 1795, c’est lui qui commande la troupe des chouans, jusqu’au désastre.

    En 1796, il accepte de faire la paix avec Hoche, mais, en 1797, il se rend en Angleterre, est nommé commandant en chef de la Basse-Bretagne par le comte d’Artois (le futur Charles X). Il lève une armée de vingt mille hommes et reprend le combat en 1799. Février 1800 : il signe la paix, davantage par contrainte que par volonté. Quelques mois plus tard, il participe à l’organisation de l’attentat de la Rue Saint-Nicaise où Bonaparte aurait dû trouver la mort : une machine infernale composée de barils de poudre installés sur une charrette explose entre la voiture du premier consul et celle de Joséphine – on compte 10 morts, des dizaines de blessés ; Bonaparte est indemne et demande que sa voiture poursuive son chemin, sans se préoccuper de son épouse…

    Retour en Angleterre pour Cadoudal. Louis XVIII le nomme commandant en chef des armées de l’ouest. En 1803, il revient pour enlever Bonaparte, avec Pichegru, Moreau, et quelques autres. Arrêté le 9 mars 1804 à Paris, il est jugé et condamné à mort. Avec onze de ses compagnons, il est guillotiné le 25 juin 1804. Son corps est donné aux étudiants en médecine: le chirurgien Larrey garde son squelette, et le monte sur fil de fer afin de l’utiliser pour ses cours d’anatomie. Aujourd’hui, les restes de George Cadoudal reposent à Auray, au mausolée de Kerléano. Bonaparte qui avait eu avec lui, en 1800, une entrevue plutôt houleuse, et qui cherchait à le sauver, eut ces mots : « Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grandes choses ! »

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