• Gonzague Saint Bris « croque » JJJ…

    by  • 29 janvier 2013 • JJJ dans les Salons • 0 Comments

    Croquis de toi, J.J.J., en bord de mer, le 2 décembre 2012

    Sans le savoir, même sa silhouette, il l’a signée. Il est à la fois un détective et une énigme. Il sait, et cependant il cherche. Sa démarche est accompagnée du manteau du flou. La casquette, le duffle-coat, c’est le passeport pour l’international pour ce Français né en Loire-Atlantique, celui qui place le cœur des mots dans l’âme du voyage. Ce Rouletabille du bon français est l’anti-professeur, c’est-à-dire le professeur selon nos rêves.

    Ce qui frappe de prime abord, c’est cet œil incandescent de questions, cet esprit sans cesse en promenade. Quand il s’arrête de marcher, c’est que son songe s’est mis à courir. Visitez Paris avec lui, et vous verrez l’Histoire surgir au coin de la rue. Même les monuments s’approchent pour se montrer dans son angle de vue. Pour Julaud, le patrimoine est sa Julie. Jean-Joseph, c’est l’homme qui a deux vices : le roquefort au petit-déjeuner, et puis ce merveilleux vice impuni : la lecture

    Gonzague Saint Bris – 2 décembre 2012 à 7h30

     

    Pour gagner tous les Austerlitz…

    L’écriture est une activité solitaire. Les salons du livre sont l’occasion de rassembler bon nombre de ces solitaires qui, d’emblée, fraternisent et n’ont en tête que cette idée originale : écrire…

    Ecrire pour bâtir de nouveaux projets, publier, et… se distraire un peu. Cela peut commencer dès le matin, dans la salle du petit déjeuner à l’hôtel. C’est ce qui est arrivé le dimanche 2 décembre 2012, à l’hôtel Victoria, en bord de mer, à Roquebrune Cap Martin où se tenait le salon « Lecture en fête ».

    Le soleil venait d’émerger sur la ligne d’horizon, en rouge boule scrutant la vague et semblant y chercher son cochonnet, lorsque Gonzague Saint Bris, descendant de la famille Schneider et de sa chambre, a surgi devant moi. Je commençais à déguster un excellent roquefort accompagné d’un café bien chaud. Il m’a observé puis s’est assis en face de moi après avoir fait quelques provisions de sustentation (trois croissants, quatre pains au chocolat, cinq demi-baguettes, des œufs au plat, six parts de beurre, du café, et… une part de roquefort aussi, m’avouant que la mienne lui avait fait envie).

    Il était 7h30. Gonzague m’a dit : Je vais aller me baigner après le petit déjeuner – l’eau était à 15° degrés ; rien que d’y penser, j’ai failli défaillir ; la boule du soleil de braise patientait en scrutant la vague… Mais auparavant, je vais faire de toi un croquis. Et là, sous mes yeux ébahis, mon roquefort terminé, son café fumant d’exaltation, il a écrit en quelques minutes ce portrait de moi-même, troussé d’habiles antithèses, riche d’images où j’ai croisé mon œil, mon manteau, ma casquette, ma Julie, mon énigme coutumière, ma silhouette (de Etienne de Silhouette, contrôleur général des finances sous Louis XV, et qui ne le resta que huit mois pour avoir voulu inventer l’impôt pour tous !), mes vices et mes vertus – son génie est de m’en avoir trouvé…

    Merci, merci, Gonzague mon ami, merci pour ce sourire permanent, cet œil malicieux qui est le tien, merci d’être dans la vie cette gaieté qu’on attend, cette légèreté qui représente l’exacte traduction de toute source de vie. Merci d’être parmi la colonie de vacances des auteurs en goguette, au travail puis en fête dans les salons, celui qui apporte partout la fantaisie, et cette exquise façon de sourire qu’on aimerait posséder dès le matin, à 7h30 par exemple, devant n’importe quelle mer, n’importe quelle terre, fût-elle celle d’Austerlitz (puisque ce 2 décembre, n’est-ce pas…) pour entrer aussitôt, toujours vainqueur, dans le grand bain de l’existence !

     Jean-Joseph

     

     

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