• Poème quotidien

    De la Cantilène de sainte Eulalie aux créations poétiques contemporaines les plus récentes, des milliers de poèmes dorment entre les couvertures de recueils qu’on n’ouvre, plus que jamais, jamais… ou presque. Voici pour vous, chaque jour, une part de l’héritage que nous ont laissé les Villon le vagabond, Marot le marrant, Ronsard l’ardent, Chénier le sacrifié, Lamartine le lyrique, Baudelaire le cynique, Verlaine la douceur, Rimbaud l’inventeur, Apollinaire l’aventureux, le merveilleux Aragon, et autres soleils des mots. Lisez ces poèmes lentement, dites-les à voix basse ou criez-les sur les toits de votre vie personnelle, apprenez-les, deux vers par jour, devenez ivre de beauté dès l’aube ; et si d’aventure, le réveil sournois et brutal vous surprend dans la traversée de la nuit, prenez place dans la barque des mots, laissez-vous aller, bercer vers la rive enchantée de la pensée.

    La mort du loup

    by  • 5 avril 2013 • Poème quotidien • 0 Comments

    I   Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon. Nous marchions sans parler, dans l’humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous...

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