• Juillet 1942 : la rafle du Vél’d’Hiv

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    Juillet 1942 : la rafle du Vél’d’Hiv

    Laval, considérant que l’ardeur déployée pour l’arrestation des juifs n’est pas suffisante, décide, avec René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l’intérieur, d’une vaste opération au cours de laquelle les juifs de la zone occupée seront arrêtés pour être déportés en train vers les camps de concentration. Cette rafle est prévue entre le 16 et le 30 juillet 1942. Elle porte le nom à la fois cynique et poignant de « Vent printanier ». Dans la nuit du 16 au 17, à quatre heures du matin, l’opération commence. Sept mille policiers français pénètrent de force chez les juifs en plein sommeil, arrêtent les hommes, les femmes, les enfants qui sont conduits au vélodrome d’Hiver, dans le XVème arrondissement. Plus de vingt mille juifs vont alors être transférés à Drancy, de même que, un peu plus tard, douze mille enfants ! Les convois vont acheminer régulièrement les juifs arrêtés vers les camps de la mort – y compris les enfants séparés de leur famille. Au total, ce sont presque cent mille juifs qui vont quitter le sol français pour se retrouver dans l’horreur des camps d’extermination. Bien peu en reviendront. En Europe, six millions de juifs furent exterminés par les nazis !

    La milice française collabore avec la gestapo

    Après l’occupation de la zone libre à la fin de 1942, le maréchal Pétain perd une grande partie de sa popularité auprès des Français qui constatent son impuissance à endiguer les volontés allemandes. C’est Pierre Laval qui est devenu l’homme du pouvoir. Hitler lui accorde sa confiance, à condition qu’il recrute en France des centaines de milliers de travailleurs qui seront employés dans les usines en Allemagne ou ailleurs pour les intérêts du Reich. Ainsi est créé le STO, Service du Travail Obligatoire auquel bon nombre de jeunes gens vont se soustraire en entrant dans les maquis de résistants. Le 30 janvier 1943, afin de mieux pénétrer ces maquis où sont organisées des actions de sabotage contre l’occupant, Laval crée une milice française qui va lutter aux côtés de la gestapo. Cette milice va se rendre, jusqu’à la fin de la guerre, tristement célèbre, utilisant les moyens les plus lâches pour parvenir à ses fins. Au total ce sont presque sept cent mille travailleurs obligatoires qui vont aller en Allemagne, beaucoup moins que ce qui avait été prévu par les autorités

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