Le 13 septembre paraît « Le français pour les Nuls juniors », destiné à tous les collégiens, lycéens, et plus généralement à tous ceux qui veulent progresser dans la connaissance et la pratique de la langue française, en apprenant ou en révisant les règles d’orthographe, de grammaire, de conjugaison.

Introduction

« Mè kel importanse de npa savoir écrir sion skonpran sellai sanciel, l’ortograf sai inutil sa fè perdre du tan et on na pas ksa afère bon il fo kan mèm ke jrédij ma dmandemploi et la ebin eu sava pa ètfacil, savapalfèr… »

Oralement, oui, on comprend ce message, on peut même constater que l’écriture est assez fidèle aux sons. Aussi fidèle qu’elle l’était sous l’Ancien Régime, avant la Révolution de 1789 ! On écrivait ainsi, n’importe comment, comme on pouvait.

Il faut dire que presque personne ne savait lire ou écrire. Mais tout le monde rêvait de sortir de cet état d’ignorance face à l’orthographe, à l’écriture. Tout le monde devinait que la maîtrise de l’écrit pouvait offrir à celui qui la possède les meilleures chances de réussir sa vie.

Alors pourquoi vous qui pratiquez le langage SMS, vous qui écrivez n’importe comment, vous, écoliers, collégiens, lycéens, et même adultes étourdis, à la grammaire appauvrie, voire indigente… pourquoi vous précipitez-vous aujourd’hui, presque en chantant, les yeux fermés, vers ce qui emprisonnait nos ancêtres dans l’ignorance et la servitude ?

Aux armes ! Enfants, écoliers, collégiens, lycéens, étudiants, juniors, seniors, hommes, femmes, enfants, de tous âges, de toutes conditions, de toutes professions, aux armes !

Où sont-elles stockées, ces armes ? Eh bien dans les pages qui suivent ! Vous allez y trouver à profusion et à votre disposition les munitions nécessaires pour exécuter les fausses idées sur la langue française ; vous allez y étudier les plans d’attaque destinés à écraser vos doutes orthographiques ; et surtout, dès qu’un complot grammatical se trame dans votre dos alors que vous êtes penché sur la page blanche, vous saurez réagir en puisant dans cet ouvrage les munitions nécessaires pour terrasser l’erreur : écrit-on quoi que ou quoique ? accorde-t-on ce participe passé ? comment conjugue-t-on acquérir à l’impératif ?…

Armes au poing, livre en mains, à l’attaque ! Enfants, écoliers, collégiens… parents, grands-parents aussi, vous pouvez tenir l’ignorance à votre merci ! Acquérez (eh bien le voilà, le verbe acquérir à l’impératif…), mettez en votre mémoire, comme dans le chargeur d’une pétoire, tout ce qui peut vous sauver des ravages du laisser-aller. En avant vers la victoire ! Tout de suite, allez, allez, on y va…

Jean-Joseph Julaud