• Dictée pour les Nuls, Nice, 4 juin 2016

    by  • 4 juin 2016 • Les dictées JJJ • 1 Comment

    Merci à tous les participants !

    « Ah, ça ira, ça ira ! »

    « La couleur surtout, peut-être plus encore que le dessin, est une libération ! » affirme Henri Matisse dont la vie presque entière s’est laissé séduire par la baie des Anges, longtemps après Adam et Ève, responsables, entre autres, des difficultés qui se sont succédé dans le texte de la dictée de deux mille quinze !
    « Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons c’est un accord, c’est la vie » ajoute celui dont l’existence fut niçoise de 1917 à 1954, ce qui ne l’empêcha pas de parcourir le monde. En effet, à l’exact opposite des omphalopsyques du mont Athos et de leurs pratiques hésychastes, Matisse et ses amis ne se sont pas complu dans l’adoration de leur nombril, ou évadés dans quelque empyrée figé de l’onirisme ! L’artiste aux odalisques bleu-vert, rouge clair ou orange, écrit lors de son séjour à Tahiti en 1930 qu’il nage avec des holothuries que « lu Nissart » se sont toujours amusés à appeler : vier marin – allez savoir pourquoi !
    Bientôt, du 24 juin au 24 septembre, Niçoises et Niçois, et quiconque de quelque ville ou pays que ce soit, pourront admirer, à la Villa des Arènes, l’œuvre sculpté de Matisse, ses gouaches découpées, ses coruscants dessins et tableaux, ses gravures alliciantes, etc.
    Gustave Moreau eut pour Matisse, lorsque celui-ci était son élève, cette phrase prophétique : « Vous allez simplifier la peinture ! ». Davantage qu’une simplification, ce fut une révolution ! On ne s’étonnera donc pas que, le 3 novembre 1954, les dernières paroles de ce révolutionnaire de la couleur furent : « Ah, ça ira, ça ira ! ».
    Jean-Joseph Julaud

    Correction

    « Ah, ça ira, ça ira ! »

    « La couleur surtout, peut-être plus encore que le dessin, est une libération ! » affirme Henri Matisse dont la vie presque (on n’élide pas « presque », sauf devant presqu’île) entière s’est laissé séduire (a laissé séduire qui ? « s’ », le « s’ » est le complément d’objet direct de l’infinitif séduire, laissé a pour complément d’objet direct « séduire », le COD venant après le participe passé « laissé », celui-ci ne s’accorde pas) par la baie (minuscule à « baie ») des Anges, longtemps après Adam et Ève, responsables, entre autres (autres au pluriel), des difficultés qui se sont succédé (succédé, participe passé invariable, le verbe succéder n’étant jamais transitif direct, donc jamais suivi ou précédé d’un complément d’objet direct) dans le texte de la dictée de deux mille quinze !

    « Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons c’est un accord, c’est la vie » ajoute celui dont l’existence fut niçoise de 1917 à 1954, ce qui ne l’empêcha pas de parcourir le monde. En effet, à l’exact opposite (opposite est du genre masculin) des omphalopsyques ( de « omphalo » le nombril, et « psyque » l’âme, les omphalopsyques se concentrent sur leur nombril pour méditer) du mont Athos et de leurs pratiques hésychastes (de hésychia : le calme, l’immobilité, le silence), Matisse et ses amis ne se sont pas complu (complu, participe passé invariable) dans l’adoration de leur nombril, ou évadés (accord du participe passé avec le sujet « Matisse et ses amis » car s’évader est un verbe essentiellement pronominal) dans quelque empyrée figé (empyrée est du genre masculin) de l’onirisme ! L’artiste aux odalisques bleu-vert (pas d’accord et un trait d’union, ce sont deux adjectifs de couleur), rouge clair (pas d’accord, pas de trait d’union, car l’adjectif de couleur est suivi d’un adjectif qualificatif) ou orange (pas d’accord, l’adjectif de couleur « orange » est issu d’un nom commun), écrit lors de son séjour à Tahiti en 1930 qu’il nage avec des holothuries (une holothurie est un échinoderme très répandu, au corps mou et allongé), que « lu Nissart » se sont toujours amusés à appeler : vier marin – allez savoir pourquoi !

    Bientôt, du 24 juin au 24 septembre, Niçoises et Niçois, et quiconque de quelque ville ou pays que ce soit, pourront admirer, à la Villa des Arènes, l’œuvre sculpté (le mot œuvre est au masculin lorsqu’il désigne tous les éléments de l’œuvre d’un artiste) de Matisse, ses gouaches découpées, ses coruscants dessins et tableaux, ses gravures alliciantes, etc.

    Gustave Moreau eut pour Matisse, lorsque celui-ci était son élève, cette phrase prophétique : « Vous allez simplifier la peinture ! ». Davantage qu’une simplification, ce fut une révolution ! On ne s’étonnera donc pas que, le 3 novembre 1954, les dernières paroles de ce révolutionnaire de la couleur furent : « Ah, ça ira, ça ira ! ».

     

    Palmarès

     

    1 – Sandrine Guillet, 7 erreurs

    1 – Nathalie Bavuz, 7 erreurs

    3 – Jean-Jacques Daën, 8 erreurs

    3 – Ghislaine Galland-Lallvée, 8 erreurs

    5 – Loredana Parsan, 9 erreurs

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    One Response to Dictée pour les Nuls, Nice, 4 juin 2016

    1. Gérard GLOTIN
      7 juin 2016 at 8 h 39 min

      Bravo, Sandrine, pour cette belle performance !

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