Dictée pour les Nuls 2016, correction
by jjj • 21 mars 2016 • JJJ dans les Salons, Les dictées JJJ • 0 Comments
Dictée pour les Nuls
Salon « Livre Paris », samedi 19 mars 2016
Correction
Prosopopée : la prosopopée est une figure de style au moyen de laquelle on peut faire parler une chose, une idée, une abstraction…
les rêves que nous avons traversés : le COD « que » qui remplace « rêves », masculin pluriel, est placé avant le participe passé ; on accorde donc ce participe passé au masculin pluriel.
sorgues : la sorgue désigne la nuit en argot ancien.
lumerottes : une lumerotte est une source de lumière de petite intensité en Belgique.
taps-taps : un tap-tap est une camionnette de transport en commun en Haïti.
vigousses : l’adjectif vigousse signifie « vif, plein de vie, vigoureux, résistant » en Suisse.
champagnés : au Congo, un champagné est une personne d’influence qui a beaucoup de relations.
François Villon (1431 – 1463) : poète français.
ès : « ès » est l’abréviation de « en » et « les ».
jeunotte : deux « t ».
pâlotte : deux « t ».
naviguant : avec un « u » car il s’agit ici du participé présent du verbe naviguer, et non de l’adjectif « navigant » (personnel navigant, par exemple).
succinct : « ct » à la fin.
thésaurus : répertoire, liste de mots.
Quels que fussent les chausse-trapes, les rets et les lacs : « quels » s’accorde au masculin pluriel avec le groupe « les chausse-trapes (féminin pluriel), les rets (masculin pluriel) et les lacs (masculin pluriel) ». Le masculin l’emporte pour l’accord de « quels » parce que les deux derniers termes sont coordonnés par « et ».
fussent : subjonctif imparfait du verbe être.
chausse-trapes : une chausse-trape, ou chausse-trappe, est un nom féminin désignant un piège.
rets : un rets (« s » au singulier aussi) est un piège.
lacs : un lacs (« s » au singulier aussi) est un piège. Prononciation : « la », sans prononcer le « c ».
Ronsard (1524 – 1585) : poète français.
Du Bellay (1522 – 1560) : poète français.
hyalines : hyalin, hyaline, caractérise ce qui a l’apparence du verre. Ici, son emploi est métaphorique.
caligineuses : caligineux désigne ce qui est obscur, sombre ; métaphoriquement, ce qui est difficile à comprendre.
hourdis : un hourdis est un terme de maçonnerie (charpente, échafaudage, structure de béton) ; ici employé métaphoriquement. L’initiale est aspirée.
Malherbe (1555 – 1628) : poète français.
callipédique : capable de faire de beaux enfants.
Rousseau et Voltaire m’ont adulée : accord de « adulée » car le COD « m’ » qui remplace la langue française est placé avant le participe passé.
mille sept cent quatre-vingt-neuf : ou mil…
éréthisme : l’éréthisme (masculin) est une passion qui confine à l’exaltation presque maladive.
Vous m’avez toujours respectée : c’est toujours la langue française qui parle, on accorde donc le participe passé avec le COD « m’ » placé avant et qui est féminin singulier.
La lettre que j’ai reçue des Anciens : majuscule à Anciens, il s’agit des peuples de l’antiquité.
La lettre que j’ai reçue : « reçue » au féminin car le COD « que » qui remplace « lettre » est placé avant le participe passé.
Les chapeaux dont on m’a décorée : accord du COD placé avant le participe passé avec « m’ » qui remplace la langue française.
Le « faîte » et l’ « abîme » prennent un accent circonflexe et ne le perdront jamais.
« manu militari », en deux mots.
2 400 : deux mille quatre cents, il faut un « s » à cent multiplié par quatre : quatre cents.
Deux mille quatre cents de mes mots se sont vu attaquer : ils ont vu quoi ? Ils ont vu attaquer, l’action d’attaquer, cette action « attaquer » est le COD de « vu », on n’accorde donc pas ce participe passé « vu » suivi (et non précédé) de son COD.
variante : deux mille quatre cents de mes mots se sont vus attaqués : ils ont vu « se », COD placé avant, mis pour « deux mille quatre cents de mes mots », « attaqués », participe adjectif, s’accorde avec le sujet du verbe.
Qu’eût-il fallu : qu’aurait-il fallu… Qu’eût-il fallu est un conditionnel passé 2e forme, on met sur le « u » un accent circonflexe : « eût ».
Qu’eût-il fallu qu’on décidât : « décidât » est ici un subjonctif imparfait – car le verbe précédent inscrit un doute dans la phrase – , terminaison de la 3e personne du singulier de ce verbe du 1er groupe : « ât ».
au temps où l’on prétendit : passé simple pour « prétendit », fait réalisé, donc on emploie l’indicatif, pas d’accent circonflexe sur le « i » de « prétendit ».
qu’il était nécessaire qu’on me rectifiât : subjonctif imparfait « rectifiât », mode du doute – était-ce nécessaire alors ?
Me rectifier, moi, me garrotter : deux « r » et deux « t » à garrotter.
billevesée : ou billevesées, au pluriel ; cela signifie : niaiserie, futilité.
Il suffisait que, davantage encore, on m’aimât : subjonctif imparfait pour « aimât », verbe aimer précédé d’un verbe incluant l’idée d’une injonction.
La phrase-torpille de Julien Soulié (« In cauda venenum »)
Que ce soient les wallonismes, les mots de notre vieux Cartier, de la Société ou ceux qui font sens à Sion, la francophonie a la cote : sans-desseins qui vous êtes garrochés par icitte, popahs pâles ou demis bis, ne siclez ni ne batoillez si vous êtes fiu ; testez la kriek des baes, le maskinongé des terre-neuvas, le bagnes des maîtres-armaillis et soyez prêts à poucer pour partir vivre en condo mignon ou à koter près d’Ath !
Variantes acceptées : popaas – ciclez